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Comment L’OCCITANE promeut une approche globale du développement en faveur des femmes productrices de beurre de karité au Burkina Faso


Par Justine Humbert, Biodiversity & Sustainable Ingredients Specialist, L’OCCITANE EN PROVENCE

Avoir rencontré ces femmes du Karité du Burkina Faso, sillonné leur territoire, observé leur travail, si noble et si difficile du ramassage des fruits jusqu’à l’obtention de cet or blanc qu’est le beurre de Karité. Avoir identifié avec elles les challenges de demain et avoir bâti un ambitieux programme de 2 millions de dollars en ayant gagné la confiance des partenaires et des bailleurs publiques.

Travailler au quotidien depuis 6 ans avec une équipe à distance, au Burkina, dédiée à 100% au management de la filière et à son développement.

Et puis être invitée à New York en marge de l’Assemblée Générale de l’ONU et avoir l’opportunité de prendre la parole. Pour elles. Pour le partenariat qui nous lie depuis plus de 30 ans.
En parler en toute transparence. Parler des succès, des centaines de tonnes de beurre commandées chaque année par L’OCCITANE, de l’amélioration de leurs conditions de vie et celle de leurs enfants qui vont plus à l’école grâce aux revenus du Karité. Des outils mis en place pour faciliter les récoltes, la production et améliorer la durabilité d’un écosystème tout entier : de la ressource et jusqu’à l’accès au marché.

Parler des parcs à Karité qui ont pour but de préserver les arbres à Karité et favoriser la biodiversité pour assurer le revenu des femmes et une durabilité des écosytèmes.
Parler des technologies innovantes développées sur le process traditionnel afin d’améliorer sa performance environnementale et les conditions de travail tout en assurant sa conservation.
Parler de notre support aux coopératives afin de développer d’autres clients que L’OCCITANE et même d’autres activités que le Karité pour réellement obtenir leur autonomie et leur indépendance.

Parler de cette success-story qui porte ses fruits depuis tant d’années.

Mais parler aussi des difficultés rencontrées : la logistique, les problèmes de qualité, de capacité de production pour répondre à nos besoins…

Du temps que demande ce type de projet car il vient remettre en question certaines pratiques qui durent depuis des années et des habitudes dont il est difficile de se défaire.

De notre constante remise en question tout au long du projet pour être sûrs que les actions que nous mettons en place ont un sens dans le contexte local.

De la nécessité de laisser les femmes s’approprier ce projet à l’initiative de L’OCCITANE et d’en faire quelque chose qui leur ressemble et qui les sert vraiment, sur le long terme.

Parler aussi du découragement qui nous gagne parfois lorsqu’une mauvaise récolte vient perturber nos objectifs.

De la peur qui peut nous gagner aussi lorsque nous sommes rattrapés par les réalités sécuritaires du terrain.

Nous restons réalistes car nous sommes un seul acteur au sein d’un environnemental politique et social complexe et car il reste encore beaucoup de travail. Mais nous serons toujours prêts à mettre notre pierre à l’édifice.

Cette invitation a été pour moi une immense fierté. Mais aussi une grande responsabilité afin de mettre en lumière ne serait-ce que quelques minutes le travail de plus de 10 000 femmes impliquées dans la filière.

Cette reconnaissance nous a conforté dans notre intime conviction : travailler en direct avec plus de 10 000 femmes et coopérer avec elles dans l’amélioration de leur pratiques était la meilleure des décisions pour pouvoir porter haut les valeurs de L’OCCITANE et assurer une véritable durabilité écologique, économique et sociale à tout un écosystème.